Samedi 5 et Dimanche 6 Février 2011
Avant le départ un tout petit peu d'histoire:
Le Chimborazo longtemps considéré comme le plus haut sommet du monde culmine à 6310m d'altitude. Il est maintenant connu de tous que l'Everest est bien plus haut, il n'en est pas moins que le Chimborazo reste le sommet le plus eloigné du centre de la terre. La terre étant une ellipse le rayon à l'equateur est plus important.
Les 2 refuges du Chimborazo portent les noms des premiers Alpinistes ayant réussi à atteindre le sommet en 1880. Le 1er refuge à 4800m s'appelle "Refugio de los Hermanos Carrel" et le second à 5000m s'appelle "Refugio Whymper".
L'heure du départ:
RDV 8h00 au Stade Olympique Riobamba pour aller chercher le matériel nécessaire à l’ascension. Nous partons louer le matériel : Crampons, Chaussures, Pantalon, Manteau, Moufles, Piolet. Cette ascension est un vrai défi il faut donc être bien équipé !
Matériel OK, nous courons à droite à gauche pour régler quelques bricoles et pour ne pas perdre les bonnes habitudes Equatoriennes.
A 11h30, direction le refuge en voiture, en cours de route une fuite nous oblige à une pause. Problème non-identifié nous repartons tout de même et arrivons sans souci au refuge.
Du 1er refuge « Hermanos Carrel » à 4800m une petite marche de 20’ nous attend pour rejoindre le second appelé « Whymper » à 5000m. Au programme de l’après-midi, repos, acclimations et petite randonnée pour se préparer au grand départ. Le temps est très mauvais, il tombe de la grêle et un orage se pointe. Les conditions météorologiques sont le point le plus important à surveiller pour tenter cette montée.
Il est 18h30 et le temps pour moi de partir dormir, pour un réveil tôt… dans la soirée. La grêle tombe toujours, mais la décision du départ est prise au dernier moment.
22h00 le réveil sonne, celui de tous les courageux qui tenteront cette nuit l’ascension du fantastique Chimborazo. Les départs se font si tôt dans la nuit pour que les conditions soient optimales. Les températures étant plus fraîches, la neige se transforme souvent en glace et favorise la grimpe.
23h15, équipement en place, concentration au maximum, la grêle a laissé place à un ciel étoilé. Les conditions apparaissent alors optimales pour rejoindre le sommet, il est l’heure de partir!!! 3 groupes partent à cette heure à l’épreuve de ce CHIMBORAZO.
Première partie d’ascension très simple et sans encombre. Les pentes sont enneigées, mais le Chimborazo paraît calme. A partir de 5300m d’altitude il est temps de chausser les crampons et de prendre en main le piolet. Commence alors la vraie ascension du Chimborazo, celle qui n’est pas ouverte au touriste en jean et chaussures de villes. Les crampons sont essentiels à la grimpe car la neige et souvent glace, il faut donc pouvoir s’y accrocher.
A partir de 5500m je commence vraiment à sentir la difficulté, le souffle est toujours bon mais les jambes répondent un peu moins bien. Nous nous enfonçons d’un mètre dans la neige ce qui rend la tâche vraiment difficile et use les organismes. Je passe beaucoup de temps à me reposer et le guide n’a guère de patience. Chaque mètre devient une mission, et l’altitude ne facilite pas la tâche.
Voici la barre des 6000m franchie, il me semble de plus en plus compliqué d’envisager d’aller tout en haut, je suis vraiment à bout, et le manque d’encouragements du guide finit par m’agacer. Toutefois je lutte car aussi proche du but maintenant, il serait dommage de ne pas aller au bout ! Mais le groupe nous précédant rebrousse chemin et nous explique que la neige est trop instable (d’où le fait que nous nous enfoncions d’un mètre…) et que les risques d’avalanche sont trop important pour continuer à monter. Nous sommes à 6056m et l’aventure s’arrêtera là… Il s’agit tout de même de mon nouveau record d’altitude. Content d’avoir réussi à atteindre cette altitude, je vais maintenant pouvoir aller me reposer après cet effort intense.
Il n'y a pas tellement de photographies, mais je vous laisse tout de même visionner l'album ici.